Histoire résumée
(Sources : CCST-carte communale et Wikipédia – Article original : http://fr.wikipedia.org/wiki/Florimont – Licence : http://creativecommons.org/licenses… )
Le site de Florimont a été occupé dès l’époque romaine, vraisemblablement par une tour de guet chargée de surveiller la circulation sur la voie militaire reliant Mandeure dans le Doubs à Augst et Kembs dans le Haut-Rhin.
En 915, la région est ravagée par l’invasion des hongrois. Fief de l’évêque de Bâle, Florimont est assigné à la famille comtale de Ferrette. (voir aussi : “La seigneurie de Florimont”, ci-après). A la mort du dernier comte, la seigneurie revient, par le mariage de Jeanne de Ferrette, à la famille des Hasbourgs. Celle-ci en vend ou en troque les droits, et les seigneurs se succèdent jusqu’à la guerre de Trente Ans.
Après la création du comté de Ferrette au XIe siècle, furent construits le château féodal et les fortifications du village qui prit très rapidement de l’importance.
Au XIIIe siècle, le fief, qui couvrait aussi Courcelles, Suarce, Chavanatte, Lepuix-Neuf et en partie Faverois, Grosne, Boron, Réchésy, était détenu par la famille de Blumenberg, nom allemand que l’on peut traduire par Montagne des fleurs. La terre de Florimont fut à plusieurs reprises l’objet de litiges entre l’évêque de Bâle et le comte de Ferrette.
Au XVe siècle, l’importance économique de la ville n’est pas négligeable puisqu’il s’y tient un marché hebdomadaire et deux foires annuelles, l’une à la Toussaint et l’autre le mardi de Pâques.
En 1583 un incendie détruit le château qui est reconstruit. Pendant la Guerre de Trente Ans, vers 1632, les troupes suédoises, qui ravageaient les campagnes autour de Belfort, pillèrent la ville et le château qui ne se releva pas de ses ruines.
Les traités de Westphalie, en 1648, confient l’Alsace à Louis XIV, qui s’empresse de donner les terres pour ne pas être le vassal de l’Evêque de Bâle.
En 1684, les Barbaud deviennent propriétaires de Florimont. Ruinés, ils cèdent leurs droits seigneuriaux aux barons de Ferrette en 1785, mais, pendant la Révolution, la population de Florimont manifesta son attachement pour son seigneur, Xavier de Ferrette en adressant au Directoire une lettre de protestation quand celui-ci fut porté sur la liste des émigrés et de ce fait considéré comme traître à la patrie. Cela n’empêcha pas les biens de la famille d’être confisqués et vendus aux enchères comme biens nationaux.
La Seigneurie de Florimont : 1616-1790
D’après les archives départementales CG90 : http://www.archives.territoiredebel…
La seigneurie appartient aux comtes de Fugger lors de la conquête française. Il faut attendre la mort de E. Fugger, pour que la seigneurie revienne à Gaspard Barbaud en décembre 1672. Dix ans plus tard, afin de récompenser son intendant de la Grange, Louis XIV reprend la seigneurie (Barbaud étant dédommagé) qu’il offre à son intendant. Revalorisée, la seigneurie est revendue à Barbaud avec un fort bénéfice en 1684. Dès lors, la seigneurie restera dans la famille jusqu’en 1785, non sans difficultés :
Depuis 1684, en plus de Florimont, la seigneurie se compose du ban de Normanvillars, de Courtelevant, des 5/6 de Faverois et Fêche l’Eglise, de Recouvrance et Brebotte, du 1/3 de Beaucourt, de quelques sujets à Vellescot.
En 1727, vente des parts des villages Faverois, Réchésy, Fêche l’Eglise aux de Ferrette, parts récupérées plus tard, vers 1734. La seigneurie se compose alors de Chavanatte, Florimont, Suarce en totalité, et en partie de Courcelles (où il y existe aussi un tab indépendant pour les de Ferrette), Courtelevant, Faverois, Lepuix, quelques sujets à Réchésy et Fêche-l’Eglise (communautés en partage avec la seigneurie de Delle)
En 1785, la seigneurie est vendue aux de Ferrette, grands rivaux et principaux co seigneurs de la seigneurie ; les Barbaud ne conservent que le domaine de Normanvillars et quelques droits extérieurs (voir la seigneurie de Suarce) L’organisation administrative se compose comme suit : une prévôté (Florimont, Courtelevant, Courcelle, Fêche l’Eglise, Faverois en partie) et une mairie (Suarce, Lepuix, Chavanatte).
Voir aussi : La pisciculture dans la seigneurie de Florimont aux XVII ème et XVIII ème siècles.
Il s’agit là d’un document publié par l’association CSV (Covatte Suarcine Vendeline) dans son bulletin n°1 et sur son site internet (Conférences —> Archives). Voir aussi : L’association CSV (cliquer)
Lieux-dits et hameaux
(Source : Wikipédia – Article original : http://fr.wikipedia.org/wiki/Florimont – Licence : http://creativecommons.org/licenses… )
Florimont, qui fut une importante seigneurie au Moyen Âge , englobait jadis sur son territoire les villages disparus de Normanvillars et de Saint-André-d’Essert.
Saint-André-d’Essert :
Ce village, dont il ne reste que la ferme de Saint-André, à un kilomètre de Faverois, ne doit pas être confondu avec la ville d’ Essert, près de Belfort, bien que l’origine du nom soit sans doute la même. Le nom d’Essert vient vraisemblablement du mot essart, terrain défriché pour le rendre cultivable. Au XVIIe siècle Saint-André possédait une église qui aurait existé déjà en 1274 et au minimum en 1466, date à laquelle y officiait un curé. Elle fut restaurée en 1606 mais menaçait ruine en 1749. À la fin du XVIIIe siècle il restait quatre familles d’anabaptistes et l’église avait disparu. Le hameau fait partie de la paroisse de Faverois. Dans les textes rédigés en allemand, Essert est germanisé en Schert.
Normanvillars :
Il est vraisemblable que Normanvillars ait disparu à la même époque que Saint-André d’Essert, dans la seconde moitié du XVe siècle victime de l’insécurité qui régnait alors dans les campagnes. Au milieu du XVIIIe siècle, des mennonites, réputés pour être des cultivateurs expérimentés, reprennent possession des lieux et forment une localité dépendant de la seigneurie de Florimont. Aujoud’hui, le hameau se résume à des fermes disséminées dans une vaste clairière au milieu de laquelle se trouvent une chapelle dite Chapelle des Mennonites et un cimetière. Ce sont les actuels « Ecarts de la chapelle » de la commune de Florimont.